À son arrivée au Picardeau, siège de la Fondazione, Marie Losier s’est plongée avec délice dans la garde-robe de Claudia Cardinale. Elle y a sélectionné plusieurs robes et accessoires datant des années 1960 et 1970, a chiné parmi les outils de jardin, les ustensiles de cuisine ou encore parmi ses propres déguisements, pour imaginer le décor de séances photographiques dans le dédale des jardins du Picardeau.

Son esprit cinéphile inspiré par la présence de l’actrice, Marie Losier a convié cette dernière à prendre place dans ces scénographies, aux côtés de ses proches et ami.es, munie de son appareil argentique au format 6 x 6 cm. En ressort des images contrastées où les regards se croisent, les corps de différents âges posent ensemble dans un cadre champêtre et glamour qui laisse toujours place à la déraison, au décalage, à un désordre joyeux. À l’oratoire, les images en grand format sont suspendues dans une légèreté non figée, en écho aux robes et autres éléments de décors qui surgissent ici et là, dans l’espace. Le regard peut y glaner les détails des matières, des visages et des lumières prélevées par Marie Losier.